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Recrutement d’un Spécialiste d’Enquête CAP/

30/05/2013 ACF - ACTION CONTRE LA FAIM
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Recrutement d’un Spécialiste d’Enquête CAP/

Intitulé de la mission : ENQUETE CAP INTERMEDIAIRE DANS LES COMMUNES DE GADOUGOU I, GADOUGOU II, KOKOFATA ET KOULOU CERCLE DE KITA (REGION DE KAYES)
Projet : Amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations du cercle de Kita (CONVENIO)
Durée de la mission: 15 jours
Prière d’envoyer vos dossiers (CV et Lettre de motivation) dûment signés à l’adresse e-mail recrut.acf.mali@gmail.com avec mention de la référence du dossier « ENQUÊTE CAP KITA/0503/2013 « , et ce au plus tard le 15 Mars 2013 (12 heures).
N’hésitez pas à écrire à l’adresse recrut.acf.mali@gmail.com pour toute information complémentaire.
CONTEXTE & JUSTIFICATION
Le Projet d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations du cercle de Kita, mieux connu sous le nom de CONVENIO, est un programme pluri annuel mis en oeuvre par ACF-E dans la région de Kayes au Mali avec le concours financier de l’AECID, du gouvernement d’Andalousia et NAVARRA.
Il a démarré en 2007 pour une période de 3 ans puis reconduit, sur la base de la dynamique lancée et des résultats enregistrés pour 5 ans en 2009. Initialement dans 2 communes (Gadougou I & Gadougou I), son intervention s’est élargie à 2 autres communes (Koulou & Koko Fata) en 2009.
ACF-Espagne met en oeuvre ce programme suivant une approche pluri disciplinaire et intégrée à travers ses départements de Nutrition, sécurité alimentaire et Eau/Assainissement.
Les principaux axes d’intervention et produits attendus sont :
(i) l’amélioration des productions agricoles et du revenu des ménages les plus vulnérables ;
(ii) l’amélioration des pratiques alimentaires et de soins apportés aux jeunes enfants ;
(iii) le renforcement de l’accès à l’eau et le développement d’initiatives dans le domaine de l’eau et de l’assainissement ;
(iv) le renforcement des capacités de dépistage et de prise en charge de la malnutrition infantile aigue par les centres de santé mais également sur la base d’une approche de nutrition à assise communautaire ;
(v) le renforcement des capacités des acteurs locaux comme par exemple à travers l’appui à l’opérationnalisation des commissions communales de sécurité alimentaire (CCSA).
Ainsi, Cette présente enquête CAP intermédiaire a pour objectif de connaître le niveau d’atteinte des indicateurs relatifs au travail engagé pour (i) l’amélioration des pratiques alimentaires et de soins apportés aux jeunes enfants ; (2) le renforcement de l’accès à l’eau et le développement d’initiatives dans le domaine de l’eau et de l’assainissement en vue de mettre en place un plan d’action permettant à ACF d’atteindre ses indicateurs.
1. OBJECTIFS
Objectif général
Evaluer à mi parcours le niveau de connaissances, attitudes et pratiques pour la prévention de la malnutrition à travers les habitudes alimentaires des ménages ainsi qu’en matière d’Hygiène/Assainissement, dans le cercle de Kita
Objectifs Spécifiques
· Mesurer les connaissances et pratiques sur l’état nutritionnel des enfants âgés de 0 à 36 mois dans les 4 communes préalablement identifiées, afin d’obtenir des informations comparativement à la base line permettant d’orienter la stratégie de sensibilisation pour un changement de comportements orientés vers l’atteinte des indicateurs,
· Evaluer le niveau des bonnes pratiques et connaissances de la population cible en matière de santé, de nutrition, d’hygiène, d’assainissement et de prévention de la malnutrition après 3 ans de mise en oeuvre du programme,
· Faire émerger les insuffisances et attentes des populations en matière de sécurité alimentaire, eau/assainissement et santé/nutrition, afin d’apporter les solutions correctives adéquates au PASAN pour l’atteinte des indicateurs.
2. RESULTATS ATTENDUS
– L’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans est connu dans les 4 communes,
– Le niveau de connaissances et pratiques des populations cibles en matière de sécurité alimentaire, eau/assainissement et santé/nutrition est connu,
– Les insuffisances dans la mise en oeuvre du programme sont identifiées, les recommandations sont formulées dans le sens d’apporter les solutions urgentes et adéquates afin d’atteindre l’ensemble des indicateurs.
3. DUREE DATE, LIEU
Durée : 15 jours
Date : 2ème quinzaine de mars 2013
Lieu : Communes de Gadougou I, Gadougou II, Kokofata et Koulou
RESPONSABILITE D’ACF-E
ACF-E est responsable de :
– Valider la méthodologie de la CAP,
– Introduire et appuyer le consultant dans les villages,
– Superviser le déroulement de l’activité (enquête),
– Valider le rapport final du consultant ou demander d’éventuelles précisions avant validation,
– Mettre à disposition des informations liées à l’activité.
4. RESPONSABILITE DU CONSULTANT
– Fournir un rapport provisoire dans un délai de dix (10) jours après la fin de la phase terrain.
Le rapport fera ressortir les points suivants :
a. Organisation du travail,
b. Présentation de la zone,
c. Explication de la méthodologie d’enquête utilisée en tenant compte du questionnaire de l’enquête CAP 2010 (initiale) réalisée dans la zone,
d. Fourniture de base de données en annexes,
e. Analyse et interprétation des données et résultats obtenus,
f. Conclusion et recommandations.
– Proposer un programme d’intervention,
– Respecter les valeurs d’ACF et les valeurs socio culturelles des villages.
5. PROFIL DU CONSULTANT
a. Background d’enquêteur
b. Expert en enquête CAP
c. Capacité forte à travailler avec les autorités locales et nationales
d. Bonne capacité rédactionnelle
e. Connaissance de la région sahélien et du Mali un atout
f. Autonome et capable de s’adapter aux imprévus
g. Maîtrise de l’outil informatique pour le traitement des données
Annexe :
6. CONTEXTE DE LA ZONE
L’enquête CAP s’inscrit dans le cadre du programme d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PASAN). Elle vise l’ensemble des populations des villages et hameaux des communes de Gadougou I, Gadougou II Kokofata et Koulou.
La population de la zone 108282 habitants (données démographiques de la Carte sanitaire 2010) est de dominance Malinké, avec une minorité Peulh, Bambara et Dialonké.
Les quatre communes jouissent d’un climat pré guinéen ou soudanien humide avec une végétation très dense. Deux saisons se partagent l’année. La saison pluvieuse (Juin – Octobre) et la saison sèche (Novembre – Mai) à double variantes (une froide de Novembre à Février et une chaude de Février à Mai)
Les principales activités économiques sont l’agriculture (principalement le coton, suivi de l’arachide, le sorgho et le maïs), et l’élevage (sédentaire autour des concessions et transhumant). Le maraîchage reste une activité secondaire des femmes avec un but non commercial mais d’approvisionnement familial.
Les types de sols dominants sont : sols sableux, sablo- limoneux, ou limoneux –sableux avec peu ou sans graviers, le glacis, terre gravillonnaire ou terre de colline, sol du plateau ou sol sur la cuirasse latéritique
La végétation est diverse et variée. Elle comprend certaines espèces qui peuvent engendrer de très importantes activités économiques telles que : le  » caïcédrat « , le  » lingué « , le bambou, le palmier, le rônier, etc
L’élevage comme l’agriculture est également favorisé par la forte pluie qui permet l’abondance des pâturages et est dominé par l’élevage des bovins et ovins.
La pêche est pratiquée par un petit groupe de Bozos immigrés et quelques paysans amateurs au bord des fleuves Bani et Bafing.
Le petit commerce y est également pratiqué. Les poissons sont : capitaine, Hydro cyon, Waïlou Djèké, Carpe, silure
La forêt est dominée par une galerie le long des berges des cours d’eaux avec trois types de savane :
· La savane boisée ;
· La savane arborée ;
· La savane arborée et boisée.
Les arbres typiques du milieu sont : Bambou, Guénou, Soh, Cailcédra, woro, Sana, Lingué, Karité etc.
Les herbes typiques sont : Yayalen, Waka, Koloh etc.
Commune de Gadougou I
Située à 80 km au sud de Kita dans la zone pré guinéenne, la commune de Gadougou I est limitée:
· A l’Est par la commune de Gadougou II,
· A l’Ouest par la commune de Kokofata,
· Au Nord par la commune de Bougaribaya,
· Au Sud par la commune de Koulou.
Elle est composée de dix sept (17) villages dont Sagabari qui est le chef lieu de commune. La commune de Gadougou I dispose de 05 centres de santé. Dans le domaine scolaire, on dénombre 14 écoles de premier cycle dont communautaires ; deux seconds cycles ; une école medersa et 03 centres d’alphabétisation. Moins de la moitié de ces écoles n’ont pas d’ouvrages d’assainissement (latrines avec dispositifs de lave mains).
La commune est arrosée par le fleuve Ballé et par plusieurs cours d’eau intermittents. Un gisement important de minerais de fer a été découvert dans la partie Sud de la commune.
Les déplacements entre les différents villages ne sont pas faciles en raison de la dégradation des pistes par les eaux de ruissellement. La nature de la végétation atteste que la commune regorge d’énormes ressources forestières.
Quant à la faune elle, est peu fournie : on y rencontre des gibiers comme les lapins, les biches, les perdrix, etc…
Dans le domaine de l’hydraulique, en plus de nombreux puits traditionnels, la commune est alimentée en eau par 31 forages équipés de pompe
Commune de Gadougou II
Située au sud du cercle de Kita, la commune rurale de Gadougou II est limitée au Nord par les communes rurales de Bougaribaya et Benkadi – Founia, au Sud par la République de Guinée – Conakry, à l’Est par la commune rurale de Sirakoro et à l’Ouest par celle de Gadougou I.
La commune est arrosée par des cours d’eau permanents et semi– permanents. Ce sont le Bakoye, le Faragama, le Djingo, le Balin, le Souhaya, le Touréla. A cela il faut ajouter les nombreuses rivières temporaires qui alimentent ces cours d’eau.
La commune est réputée comme très giboyeuse plus précisément la zone Gallé – Limakolé. Le relief est très accidenté. Il est caractérisé par des dénivellations assez importantes avec des collines en dolérite, en grés et avec de la cuirasse. Les glacis sont vastes. La zone présente également des bas – fonds non négligeables. Les écoles 1ers cycles en majeure partie manquent d’ouvrages d’assainissement.
Commune de Koulou
Située à environ 170 km de Kita. La commune de Koulou est composée de 10 villages dont le chef lieu est Baléa. Elle se situe en bordure de la frontière guinéenne. Limitée à l’Est par la sous préfecture de Naboun, au Nord par la commune de Gadougou I, au Nord Ouest par celle de Kokofata, à l’Ouest par le fleuve Bafing et au sud par le fleuve Kambaya –Bani servant de ligne Frontière entre la République du Mali et la République de Guinée.
Il existe dans les villages des Associations Villageoises (A.V), des coopératives (CPC), des Tons Villageois (TV). Ces organisations ont pour objectif le développement socio économique.
Quant aux ONG et autres partenaires, ces services n’existent que par des tournées parfois irrégulières des agents dont les services sont basés à Kita, Kokofata ou Sagabari.
La commune de Koulou recèle d’importantes potentialités agricoles de par sa grande pluviométrie qui favorise la fertilité des terres. Cette agriculture est en effet appuyée par la CMDT qui bénéficie de très bons moyens humains et matériels pour aider les paysans.
Le principal problème de communication connait un début de dénouement avec l’arrivée de la téléphonie mobile Orange Baléa. Les routes et les pistes sont difficilement praticables: pas de routes, pas de pistes pour accéder facilement aux villages de la commune. Les moyens d’information (RAC, téléphone, ou radio par endroit).
La forêt de Koulou est proche des forêts qui se disent dense à cause de son extension, de la quantité d’arbres et de sa diversité biologique où se cachent des animaux sauvages d’espèces différentes (Biches, Gazelles, Buffles et parfois même des Lions, élan de Derby, des éléphants etc.)
L’approvisionnement en eau potable de la commune se fait a partir de 2 adductions (Baléa et Krikania) et 10 forages équipés de pompes à motricité humaine (PMH). Seules les écoles de Bendougou , Labanta et Baléa ont des latrines avec dispositifs de laves main dans les 2 premières.
Commune de Kokofata
Située dans la partie Ouest du cercle de Kita, elle est limitée au Nord par la commune Tambaga, au Sud par la commune de Bougaribaya, à l’Est par la colline appelée Konlokonro ou Kékérékourou, à l’Ouest en fin par le fleuve Bafing (frontière naturelle entre le cercle de Kita et le cercle de Kéniéba).
En plus d’une pluviométrie souvent acceptable, la commune de Kokofata se trouve arrosée par le fleuve Bani qui la traverse, une rive du fleuve Bafing et de nombreuses rivières, marigots et mares. La riziculture, le maraîchage, l’arboriculture sont des opportunités qui s’offrent aux populations.
Quant aux activités économiques, elles se résument à l’agriculture, principale activité avec comme spéculations le coton, la mil, l’arachide, le maïs, le fonio, la patate douce et le manioc ; elle est suivie par l’élevage (extensive).
Quant aux voies et moyens de communication il faut remarquer une radio privée à Kokofata et les deux réseaux de téléphonie mobile (Orange et Malitel).
Les routes sont praticables à tout moment de l’année, sauf par l’existence de quelques ruisseaux importants qui posent très souvent des problèmes d’accessibilité.
La desserte en eau potable des populations se fait à partir de l’adduction de kokofata et des 23 PMH. Environ les deux tiers des écoles et madersa n’ont pas accès aux ouvrages d’assainissement adéquats (latrines avec dispositifs de lave mains).

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