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Photographe/Ecrivain

Bamako, Mali PREMIERE URGENCE INTERNATIONALE
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L’offre a expiré.

Résumé exécutif
PUI, dans le cadre de son projet d’Assistance médico-nutritionnelle aux populations affectées par le conflit au Nord du Mali, financé par l’Union Européenne, recherche un photographe / journaliste d’image et écrivain pour la réalisation d’un photoreportage sur ses activités dans la région de Kidal (cercle de Kidal).
PUI recherche une personne qualifiée et compétente, respectant les valeurs de PUI et les principes de son intervention au Nord du Mali. Le/la photographe retenu/e se doit d’avoir une réputation irréprochable d’impartialité et d’indépendance.
L’objet de la prestation est la réalisation d’un documentaire photographique accompagné d’un texte explicatif, et au moins 3 récits / portraits illustrés distincts de bénéficiaires (enfant/femme) et d’un agent de PUI.
Ce travail de terrain, dans les zones cibles du projet du cercle de Kidal, requière une connaissance fine et une sensibilité culturelle particulière afin de faciliter les échanges avec les populations bénéficiaires de l’action, notamment auprès des femmes et des enfants.
L’objectif du photoreportage est de communiquer sur les activités de PUI tout en effectuant un plaidoyer sur la situation humanitaire de Kidal et les contraintes spécifiques de l’intervention.
La prestation devra être organisée pour permettre une diffusion des rendus du photoreportage à partir du 31/01/2016.
Présentation de PUI
Mission de PUI
Première Urgence Internationale est une Organisation Non Gouvernementale de solidarité internationale, à but non lucratif, apolitique et laïque. L’ensemble de ses personnels se mobilise au quotidien pour couvrir les besoins fondamentaux des victimes civiles mises en péril, marginalisées ou exclues par les effets de catastrophes naturelles, de guerres et de situations d’effondrement économique. L’objectif est d’aider les populations déracinées dans l’urgence, tout en leur permettant de regagner rapidement autonomie et dignité. Fondée en 2011 suite à la fusion d’Aide Médicale Internationale (créée en 1979) et Première Urgence (créée en 1992), l’association mène environ 250 projets par an, dans les domaines de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, la réhabilitation d’infrastructures, l’eau et l’assainissement, la protection, l’éducation, la gestion de camps, la relance économique. PUI intervient en appui à près de 3 millions de personnes dans 19 pays, en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, dans le Caucase et en France.
Les valeurs de PUI
Première Urgence Internationale a pour vocation de défendre les droits fondamentaux de la personne tels que définis dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, et de venir en aide directement aux populations victimes de catastrophes naturelles, économiques et de conflits. Notre engagement est de redonner la capacité aux victimes de reprendre en mains leur destin, en recouvrant leur autonomie et leur dignité, et en garantissant la protection de leur droit universel et inaliénable à la santé. Les valeurs de PUI sont explicitées dans sa charte.
Les partenaires de PUI
Les programmes de PUI sont financés en grande partie par des bailleurs institutionnels, preuve de la reconnaissance et de l’appréciation du sérieux et de la qualité de son travail.
PUI a développé des Accords de partenariat avec l’Union Européenne (DG-ECHO et DevCo), et USAID/OFDA.
PUI est également financé par d’autres organisations comme le gouvernement américain (USAID, BPRM), le gouvernement français, les agences onusiennes (UNHCR, UNICEF, PAM, etc.) et d’autres agences de coopération gouvernementales.
Enfin, des fondations et groupes privés ont engagé un soutien à PUI pour le financement des opérations de terrain.
Pour plus d’information, consulter : https://www.premiere-urgence.org
CONTEXTE de l’intervention de Pui au Mali
Contexte général et humanitaire
Le Mali compte environ 15 millions d’habitants, mais les 3 régions de Gao, Kidal et Tombouctou, qui représentent les deux tiers de la superficie du pays comptent seulement 10 % de sa population. Les indicateurs de développement humains (PNUD) soulignent les difficultés structurelles auxquelles le Mali est confronté (UNDP, 2014):
Espérance de vie : 55 ans
Mortalité infantile : 128/1000
Taux d’alphabétisation des adultes : 33,4%
Population en pauvreté multidimensionnelle : 85,5%
176ème rang de l’Indice de Développement Humain
Depuis mi 2015, le Mali semble être en voie de sortie d’une crise multidimensionnelle, provoquée par l’occupation de facto des 3 régions du Nord de Tombouctou, Gao et Kidal entre janvier 2012 et janvier 2013 par des groupes radicaux, qui a fait suite à la  » sixième rébellion touarègue « . Ce conflit s’est par ailleurs accompagné d’un coup d’Etat, en mars 2012 qui a vu le renversement du président Amadou Toumani Toure (ATT). Cette crise a eu des conséquences qui ont fortement impacté le pays dans son ensemble mais particulièrement les régions du Nord. Des élections présidentielles et législatives ont pu être organisées dans un climat apaisé sur toute l’étendue du territoire en août 2013, avec l’arrivée au pouvoir de Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Toutes les institutions de la République fonctionnent au niveau central. Cependant les élections communales et régionales tardent à s’organiser, reportées à plusieurs reprises vu le contexte sécuritaire et le retard dans la mise en œuvre de l’Accord de Paix et de Réconciliation qui a été signé le 20 juin entre le Mali et les groupes armés du Nord (CMA et Plateforme), sous l’égide de la communauté internationale. La mise en œuvre de cet accord a connu de nombreux défis, avec des violations répétées du cessez le feu, malgré l’établissement de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA). Les radicaux continuent de se manifester dans une guerre asymétrique contre les différentes forces militaires. Le Mali a été récemment sous le projecteur des médias après plusieurs attaques meurtrières organisées par des groupes radicaux (à Mopti-Sévaré, ou à l’hôtel Radisson Blu de Bamako).
La crise de 2012 a paralysé le secteur économique entrainant une augmentation importante des prix et du coût de la vie, avec un cortège d’impacts :
Les schémas d’approvisionnement ont été affectés, en denrées alimentaires notamment, ce qui a aggravé les poches extrêmes de pauvreté au sein de la population ;
Le départ des autorités des zones nord du pays a fait que les populations se sont retrouvées livrées à elles-mêmes, sans accès aux services sociaux de base ;
Les échanges commerciaux, économiques avec les autres pays et à l’intérieur du Mali ont été perturbés (notamment au niveau de la circulation des biens et des personnes) ;
Certains secteurs comme le tourisme, qui représentait une manne importante pour le pays, ont été totalement anéantis avec un manque à gagner estimé à plus de 50 milliards par an ;
Enclavement de certaines localités ou poches de populations du fait de l’insuffisance des infrastructures dans les régions du Nord ;
L’exode rural, qui a des conséquences sur l’activité agricole (main d’œuvre disponible qui diminue)
Taux de chômage fort parmi les jeunes (qualifiés et non-qualifiés), certains décidant d’émigrer, vu l’inadéquation entre la formation et les besoins par rapport à l’emploi ;
Manque de ressources financières dans les PME ;
Manque de confiance et climat non favorable aux investissements ; corruption galopante ;Contexte social et humanitaire
Les régions du Nord constituent plus de 2/3 de la superficie du territoire, avec une population de 1 284 836 habitants sur 15 301 650 (Banque mondiale, 2013) habitants pour tout le pays, soit moins de 10% de l’effectif national (données RGPH 2009).  Les populations dans les régions du nord pratiquent la pêche, mais les activités essentielles restent l’agro-pastoralisme et l’artisanat.
La crise politico-sécuritaire a déstructuré le tissu social : le poids des autorités traditionnelles dans le fonctionnement de la société, et leur rôle d’autorités morales dans la régulation sociale ont été fortement ébranlés. La cohésion nationale est impactée par des considérations ethniques, communautaires et tribales, comme l’ont montré les affrontements récents entre Doussahak et Imaghad dans le cercle d’Ansongo.
Un des enjeux majeurs concerne l’éducation : le taux de scolarisation est bas (36,5% Tombouctou au dernier RGPH, 21% à Kidal> ), du fait du manque d’infrastructures scolaires et d’établissements de formation professionnelle, des taux d’abandon élevés et des fermetures de classe. Ceci a des impacts sur le long terme sur le  » capital humain  » des régions du Nord.
L’impact négatif de la crise sur tous les secteurs d’activités a été exacerbé par des phénomènes de catastrophes naturelles (sècheresse cycliques, inondations). Ces phénomènes impactent également les moyens d’existence des populations notamment rurales, et requièrent des assistances rapides pour répondre à l’urgence. Le fleuve Niger connaît un phénomène d’ensablement croissant, ce qui impacte les ménages pratiquant des activités halieutiques, ainsi que les activités économiques dépendantes du fleuve (le transport fluvial entre autres).
Pour les populations pastorales, la sécheresse et les inondations réduisent les pâturages disponibles, créant une pression additionnelle sur les ressources disponibles et conduisant ainsi à des conflits agro-pastoraux sur le partage de ces ressources. Par ailleurs, les cheptels ont été particulièrement touchés par la sécheresse.
L’absence de services de base dans certaines régions a des conséquences importantes sur le système de santé et l’accès aux soins des populations concernées (délabrement des structures de santé, absence de système de mutuelle, insuffisance de moyens et de personnels soignants). Il faut noter plus particulièrement la résurgence d’épidémies de rougeole, de choléra, de méningite et de coqueluche, qui sont la conséquence de l’affaiblissement du système de santé (pas de campagnes de vaccination, manque de prévention, etc…).
Enfin, des mouvements de PDI (Personnes Déplacées Internes) ont eu lieu au milieu de l’année 2015 (102 346 PDIs en mai 2015) et d’autres sont à prévoir du fait de l’intensification du conflit dans certaines zones. Il faut potentiellement s’attendre à  des arrivées de réfugiés des pays voisins qui peuvent connaître des contextes instables dans les prochains mois.
Elements-cles de la mission PUI au Mali
Une première mission d’évaluation a été effectuée sur le cercle de Youwarou en février 2013 dans la région de Mopti avec pour objectif une éventuelle intervention en santé et en sécurité alimentaire. Une deuxième évaluation, cette fois juste en santé, s’est déroulée sur le district sanitaire de Bourem. Sous financement de la DG-ECHO, PUI a débuté en octobre 2013 un appui aux 14 centres de santé ciblés sur le cercle de Bourem, avec la mise en place d’une clinique mobile sur la zone pastorale d’Imilache. Cette intervention a pris fin en mai 2014. Fin Mars 2014, PUI a mené une évaluation sur le cercle d’Ansongo, qui a confirmé le besoin d’une intervention en santé en soins de santé primaires sur l’ensemble du district sanitaire évalué. Depuis, ECHO reste le partenaire unique de PUI pour fournir une assistance médicale aux populations des cercles de Bourem et d’Ansongo. En complément des soins de santé primaires, PUI a repris en février 2015 un projet de prévention, de dépistage et de prise en charge de la Malnutrition Aiguë Sévère (MAS) sans complication  et de la MAM depuis juillet 2015, dans 7 CSCOM d’Ansongo, auparavant géré par ACF-E. PUI est entré dans une nouvelle phase de financement avec ECHO, en avril 2015, pour 11 mois, incluant une extension de ses activités dans le cercle de Kidal. L’intervention de PUI à Bourem doit prendre fin le 31/12/2015.

Budget 2015/2016 (11 mois de projet en cours)

2 124 000 EUR

Bases

Bamako, Gao, Ansongo, Bourem, Kidal

Equipe

84

Projet

1 projet en cours

Partenaires

Union Européenne – DG ECHO

Secteur d’activité

Santé et Nutrition

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